Salarié PSL du mois : Christophe SERGENT

PSL 72 : En quelques mots, pouvez-vous nous décrire votre parcours jusqu'à aujourd’hui ?
 

Christophe : Après un BAC scientifique, j’ai commencé mes études supérieures à l’Université de Bretagne Occidentale par la filière STAPS (Science et Technique des Activités Physiques et Sportives). Je me suis par la suite redirigé vers l’IRSS (Institut Régional Sport et Sante) pour devenir éducateur sportif.
Mes premières expériences professionnelles ont été effectuées à l’association Body Building Fitness Club d’Allonnes et à l'Union Sportive de Saint-Ouen Saint-Biez (club de football) où j'ai été embauché en emploi jeune. Cette dernière m’a également permis d’obtenir le brevet d’état d’éducateur sportif en football.
Lorsque mon emploi jeune à pris fin en 2006, j’ai également passé le brevet d’état d’éducateur sportif des métiers de la forme et j’ai débuté une nouvelle aventure professionnelle avec PSL 72 (Anciennement APES72). Mes premières interventions pour PSL 72 s’orientaient vers l’encadrement de la pratique du football à travers le département, puis dans un second temps vers la pratique de gymnastiques variées avec différents publics et du fitness.
Par la suite, j’ai continué à me former et cela m’a permis d’encadrer différentes techniques en vogue à ce moment-là comme le Bokwa, la dance party et essentiellement le pilâtes. La formation en pilates a été pour moi une révélation, elle a enrichi ma pratique personnelle et apporté beaucoup à l’ensemble de mes cours. J'ai également développé le statut d'autoentrepreneur à partir de 2013 afin d'être encore plus libre sur la création de mes propres cours et évènements (cours en petit groupe, stage de fitness, coaching ...).
Aujourd’hui, mon objectif est de pouvoir proposer un panel de cours variés et complémentaires à mes pratiquants : cours de gym tonique, cardio-dance, stretching, séance de pilâtes…

PSL 72 : Avez-vous toujours eu envie de travailler dans ce domaine ?

Christophe : Plusieurs champs professionnels m’intéressaient (sciences physiques, environnement…) mais j’ai fait le choix de ce qui m'animait le plus : l'entraînement sportif, le goût de l'effort, le partage. C'est aussi un choix de vie : commencer par apprendre à optimiser son niveau de forme afin d'avoir suffisamment d'énergie pour vivre pleinement toutes les expériences qui vont se présenter sur son parcours tout en alliant plaisir et travail. En effet, j'ai toujours rêvé d'être éducateur sportif et à mon tour rendre ce qu'on m'a donné étant jeune. J'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui ont été des modèles, ils ont su me motiver et me propulser dans ce domaine.

PSL 72 : En quoi consiste votre métier ?

Christophe : Le professeur de Pilates enseigne dans un premier temps les rudiments de la méthode (les référentiels, les principes ...) et montre aux élèves vers quoi ils doivent tendre au début (maîtrise du Matwork 1). Il cherche à les rendre autonome, conscient de leur propre corps, et responsable de ce dernier. Il veut les faire progresser à leur juste rythme mais aussi à les corriger au besoin. Il privilégie la qualité à la quantité, mais, pour ma part, je les fais évoluer vers une pratique très fonctionnelle, cohérente et dynamique.

Le professeur doit donner le tempo en trouvant la voix, l'intonation juste, au bon moment. Il doit également beaucoup observer, expliquer, parler afin d'emmener le pratiquant à se concentrer sur lui-même et obtenir l'effet recherché : du bien-être et de la décontraction mentale. Il se doit d'avoir une longueur d'avance sur ses élèves, afin de rester un modèle motivant, capable de démontrer les exercices et notamment ceux de la prochaine étape. Il faut donc qu'il s'entraîne lui-aussi et peut-être avoir un professeur également !

PSL 72 : Quelles sont les qualités qui, selon vous, sont nécessaires à l’exercice d’une telle activité ?
 

Christophe : L'éducateur de football se doit d'être généreux ! C’est un marchand de joie qui doit être habile dans sa communication afin que l'osmose d'un groupe puisse s'exprimer à son plein, qu'une certaine magie opère. Il doit savoir instaurer un climat d'apprentissage, faire preuve de calme, patience, se donner du temps au début. Il faut également être organisé et structuré afin de contribuer à la définition et à la mise en œuvre d’un projet éducatif, associatif et technique d'un club.
Il doit être aussi bon animateur dans certaines situations (le groupe le demande, les séances sur le terrain ...), savoir valoriser, respecter et communiquer avec les bénévoles car les relations peuvent parfois être délicate du fait de 2 statuts différents. C'est un leader.
Le professeur de fitness doit être autonome. L'autonomie du professeur est importante (préparation des cours, cycle de travail pour chaque activité ...). Un professeur de fitness de qualité doit varier ses cours et être dans l'adaptation permanente. Avoir de l'humour est un plus, les gens ont besoin de se détendre et d'être mis en confiance avec leur partenaire sportif.

PSL 72 : D’après votre expérience, quels sont les avantages et inconvénients majeurs liés à la profession ?

Christophe : Les avantages du métier d’éducateur sportif polyvalent sont multiples. Nous pouvons encadrer des activités « au chaud » l’hiver et on peut aussi faire quelques cours en extérieur aux beaux jours. Les temps de travail sont variés (disciplines et publics différents, travail de terrain et administratif) et on a le temps pour se former en parallèle afin de développer ses compétences et accroître son expérience. On est en permanence en contact humain et on bénéficie souvent des vacances scolaires…
Les inconvénients du métier d’éducateur sportif sont liés aux nombreux déplacements, il ne faut pas avoir peur de prendre son véhicule ! Les horaires peuvent également être contraignants, notamment lorsque nous travaillons en soirée. Lorsque l'on débute, on peut également ressentir le manque d'heures de travail et de ressources financières. Il faut anticiper ce lapse de temps difficile et avoir une ressource financière conséquente. Il peut également y avoir du stress lors de la coupure estivale car nous ne sommes jamais sûr de la pérennité des activités. Il faut prendre les devants, et anticiper. Enfin, dans cette profession, nous rencontrons que rarement nos collègues. Il ne faut pas hésiter à se déplacer pour observer des activités différentes de la nôtre je conseille de garder le lien avec PSL 72.

PSL 72 : D’après vous, quels services profession sport et loisirs Sarthe vous apporte ?

Christophe : Profession Sport et Loisirs Sarthe est un bon tremplin pour démarrer et mettre le pied à l'étrier. L’association cherche également à nous mutualiser un maximum et cela est rassurant. Si nous perdons des heures une saison, l’association fera le maximum pour les combler. PSL 72 permet également de bénéficier d’une bonne couverture sociale et de la prise en charge de formations professionnelles. Grâce à PSL 72, j'enrichie mon panel de formation. L'année dernière, je me suis formé à la marche nordique et en rose Pilate. Pour apporter une réponse toujours plus variée, je me formerai en 2019 en posturologie et stretching.
Enfin, PSL 72 nous apporte également de nombreuses informations et réponses sur le plan juridique et fiscal. Cela soulage les bénévoles des associations qui n’ont pas les compétences ou qui peinent parfois à renouveler leurs bénévoles.